SPARTENZA | Tarquinia (Italie)

Maura Guerrera avec Malik Ziad, dans la très belle création de « Spartenza », nous transportent dans un village, aride, rocheux, quelque part entre la Sicile et l’Afrique, le passage d’un rétameur qui entonne son refrain, le chant de moisson, les berceuses, le chant de spartenza. Spartenza est le mot sicilien qui signifie le départ, la séparation et l’éloignement dans une notion d’exil animé par un amour profond de ses racines. Ces chants et ces rythmes de la tradition paysanne sicilienne, que Maura Guerrera a sélectionnés parmi de nombreux enregistrements de collectage, s’imprègnent naturellement des mélodies et des rythmes exaltés d’Algérie grâce au jeu à la fois attentif et inspiré de Malik Ziad.

Maura Guerrera (chant, tambourin sicilien) & Malik Ziad (mandole, guembri, chant)

‍D’après Manu Théron, grand porteur de la tradition occitane, qui se joindra aussi à ce projet : « Voilà des années maintenant que Maura Guerrera explore un territoire musical unique, composite et singulier, celui des traditions vocales de Sicile. Attentive aux recherches académiques comme à celles des musiciens, compositeurs ou interprètes de ce trésor, elle en est par ailleurs une activiste joyeuse et habitée, que ce soit lors des concerts qu’elle donne ou dans ses enseignements. Elle a su convier à ses découvertes des musiciens de tous horizons, et c’est tout naturellement que Malik Ziad, avec lequel elle a développé une complicité avisée, l’accompagne aujourd’hui sur ce projet. Le voyage auquel ils nous initient, c’est bien sûr celui qu’ils on fait l’un vers l’autre, à l’écoute des battements enfouis et des ondes immergées qui relient, parcourent et traversent leurs territoires respectifs

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Photo © Chris BOYER