SPECTACLE TOUT PUBLIC
Trois musiciens et un «Uber-présentateur», se trouvent sur scène avec une mission impossible : donner au public un concert des plus beaux extraits d’opéra, avec pour orchestre, un basson, un alto et un violoncelle et une cantatrice qui s’est malheureusement fait porter pale.
D’un commun accord, les musiciens tenteront de faire entendre les airs les plus immanquables de l’histoire de l’opéra comme vous ne les avez jamais entendus. Le public visitera les sommets du chant lyrique avec pour guide, un conférencier peu habitué aux cimes du belcanto…
Une co-production Opéra de Marseille & Arts et Musiques en Provence
LA DIVA SANS VOIX fait parti du catalogue Provence en Scène 2022/23, labellisé "Provence en Scène PLUS "
AVEC DES AIRS DE...
G. Verdi – La Traviata – Parigi o cara
V. Bellini – Norma -Casta Diva
W.A. Mozart – La flûte enchantée – Alles fühlt der Liebe Freuden
G. Rossini – La Barbier de Séville – Largo al Factotum
C. Gounod – Faust – Demeure chaste et pure
G. Donizetti – L’Elixir d’amour – Una furtiva lacrima
G. Puccini – Tosca – E lucevan le stelle
G. Verdi – Il Trovatore – Di quella pira
J. Offenbach – Les contes d’Hoffman – Les oiseaux dans la charmille
– Orphée aux enfers – Le Galop Infernal
W.A. Mozart – Les Noces de Figaro – Voi che sapete
E. Satie – La Diva de l’Empire
C. Saint-Saëns – Samson et Dalila – Mon coeur s’ouvre à ta voix
INTENTIONS DE MISE EN SCÈNE
Le choix d’un processus de création
A partir d’un appel à projet de l‘Opéra de Marseille, dans le cadre des Concerts au Foyer, est née l’idée de cette formation improbable : un basson, un alto, un violoncelle pour faire entendre de grands airs d’opéra et un comédien pour en assurer la présentation. Nous avons immédiatement opté pour la création collective. Chaque musicien est venu avec des propositions d’airs
d’opéra et des arrangements qui se sont élaborés au cours de nos séances de répétitions. Dans le même temps, nous avons réfléchi ensemble sur le sens de cette formation et l’opportunité de développer quelques problématiques liées à notre époque.
Dramaturgie
Très rapidement s’est imposée l’idée de cet Über-présentateur, symbole d’une société productrice d’emplois précaires et qui, adaptée au milieu artistique, en démontre toute l’absurdité. C’était l’occasion aussi de confronter deux mondes : celui des « initiés de l’Opéra » et le reste de la population qui, souvent, a accès à cette culture par la publicité, par exemple :
« Ah oui, je connais bien cet air, c’est la pub pour le parfum X ». Il n’est pas besoin de creuser très loin ensuite dans l’Histoire de la Musique, pour s’apercevoir de la précarité et de la
détresse de très grands compositeurs comme Mozart ou Satie. Le personnage de Yan nous apparaît au début très ignare, vulgaire, « beauf ». Il n’y connaît rien, il applique au concert un mode de présentation télévisuelle très commercial. C’est le genre de personnages que l’on peut rencontrer dans la réalité et qui rendent vite mal à l’aise par leurs débordements
intempestifs. Ils ne rentrent pas dans le cadre. Et dans le même temps, ils révèlent les aberrations d’un système qui prend l’eau de toutes parts.
Néanmoins, petit à petit, il découvre ce monde, impitoyable parfois, de la musique et s’y identifie. Jusqu’au moment où la précarité de la vie d’Erik Satie va le choquer de plein fouet. Ce sera l’opportunité pour lui d’exprimer toute sa colère et de dénoncer la violence d’un système qui broie sans pitié les plus faibles. « Tout le monde a une Rolex. Si à 50 ans on
n’a pas une Rolex, c’est qu’on a quand même raté sa vie », déclaration télévisuelle d’un célèbre publicitaire, il y a une dizaine d’années. La même réflexion appliquée à Mozart rend immédiatement compte de l’insondable bêtise d’une telle déclaration et révèle en quelques mots le monde malade dans lequel nous vivons. Et non, la musique n’est pas réductible à
son unique valeur marchande. « Vous chantiez ? Et bien dansez maintenant ». Ca ne date pas d’hier, la Cigale et la Fourmi.
L’Art versus la productivité. Les processus de création ne suivent pas le même rythme et n’ont pas les mêmes buts que notre société de consommation.
Et cette réflexion s’applique à tout un chacun : donner un sens à sa vie, se relier les uns aux autres, s’entraider, s’accepter, s’enrichir de nos différences, s’ouvrir à l’imaginaire et se relier à sa sensibilité. Effectivement, toutes ces valeurs ne sont pas rentables. Mais sans elles, il n’y a plus d’humanité. Sans elles, il ne reste que la souffrance, les guerres ou la destruction
de la planète. C’est le règne du chaos, du chacun pour soi et de « après moi le déluge ». C’est ce que nous souhaitons faire entendre dans ce spectacle de façon humoristique et poignante aussi par moments, nous l’espérons. Sans donner de leçon, sans dire à chacun ce qu’il doit ou ne doit pas faire. Juste en posant les questions sous un angle un peu décalé et en nous mettant face à nos propres contradictions.
BIOGRAPHIES
Olivier PAULS
Il a suivi sa formation de comédien à l’Entrée des Artistes à Paris (LEDA, Yves Pignot) et à l’Ecole d’art dramatique du TNS (Théâtre National de Strasbourg). Il a également suivi une formation musicale (piano et chant), notamment à la Bill Evans Academy à Paris. Depuis 1992, il a travaillé avec Jean-Louis Hourdin, Jean-Marie Villégier, Jean-Claude Fall, Catherine Dasté, Catherine Marnas, Marco Baliani, Adrian Schvarzstein, Franck Manzoni…Avec Catherine Marnas, depuis 2004, il joue dans une douzaine de spectacles en France, en Italie, au Brésil et au Cambodge. Il a mis en scène les Yiddishs Papas et Mamas (musiciens/chanteurs), le Nomade Village avec Oscar et Moi (danse), l’Ensemble Télémaque avec La Dernière Contrebasse à Las Vegas Desperate Singers, au théâtre des Bouffes du Nord à Paris et Corpus Fictif aux Archives Départementales et pour l’inauguration du PIC (Pôle Instrumental Contemporain) à Marseille, le groupe D24 (quatuor violoncelles et chant) avec A Cordes Toutes au théâtre Galli à Sanary. Assistant son et musique pour la mise en scène de l’Avare mise en scène de Franck Manzoni au CCF de Phnom Penh, assistant à la mise en scène d’Adrian Schvarzstein pour don Quichotte, spectacle de rue et opéra, à la biennale du Fort de Bron.
Stéphane COUTABLE
Après des études à la Musikhochschule de Stuttgart (classe de Sergio Azzolini), il devient basson-solo de l’Orchestre Philharmonique de Marseille. Parallèlement à son activité de musicien classique, il signe la musique de deux pièces de Théâtre, participe à des lectures musicales et à des formations de musique à l’image. Il est régulièrement invité par le groupe Lo’jo (chanson/musique du monde/jazz) pour des concerts en France et à l’étranger et enregistre avec eux 8 albums. Il improvise aux côtés d’Archie Shepp, Erik Truffaz, Vincent Ségal, Robert Wyatt, Tinariwen, Airelle Besson, Magic Malik, Alban Darche ou Robert Plant.
Benjamin CLASEN
Altiste de l’Orchestre Philharmonique de Marseille et l’ensemble Télémaque depuis 1995. Il a fait ses études musicales à Hannovre avec Hatto Beyerle (Quatuor Alban Berg), puis à la Musikhochschule Hannover et à Köln dans la solistklasse.
François TORRESANI
Après des études au Conservatoire de Marseille et au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon dans la classe de Jean Deplace, puis de Reine Flachot, il obtient en 1986 un premier prix. Il suit conjointement les enseignements de Christoph Henkel, Alain Meunier, Étienne Péclard. Violoncelle solo de l’Orchestre Français des Jeunes en 1982 et 1983, il intègre en 1987 l’Orchestre Philharmonique de l’Opéra de Marseille au rang de deuxième soliste. Occasionnellement invité au sein des ensembles Musicatreize, Télémaque, il se produit régulièrement avec le Laboratoire Musique et Informatique de Marseille, le quatuor de Violoncelle D24 et le quatuor Syrah.
FICHE TECHNIQUE
Spectacle autonome | Durée 59 minutes
1 micro sur pied (sonorisation légère)
1 tabouret haut
3 chaises
Stéphane Coutable : 06 20 42 94 43